Pas de test covid cette fois. Emigration et immigration se passent rapidement. Nous voici à la douane.
Le douanier nous fait asseoir dans son bureau. A peine installé une coupure de courant survient. Pas de panique, le douanier attend le retour du courant pour pouvoir utiliser le PC, heureusement la panne ne durera que quelques minutes. Ça prendra environ une heure pour dédouaner les motos et faire remplir les carnets de douane. Tout est maintenant fait nous pensons pouvoir y aller. « Je dois contrôler vos bagages » s’exclame le douanier, c’est bien la première fois qu’on nous le demande et en plus il pleut légèrement. On ouvre nos coffres, il jette un œil distrait et nous pouvons y aller. Ouf on n’a pas du tout sortir. Parce que voyager à moto au long cours avec tout le matériel de bivouac, c’est tous les jours tétris avant de reprendre la route.
Fin de journée nous retrouvons nos tentes. Nous nous installons dans un camp en bordure du lac Tanganyika, ben oui encore lui, il fait près de 750 kilomètres de long, l’endroit est idyllique, il y a même une petite plage. Nous sommes en pleine nature avec les babouins. Nous sommes obligés de placer la nourriture dans un espace grillagé pour éviter que les babouins nous la subtilisent.
Le lendemain, nous quittons ce magnifique coin de nature. Après plusieurs heures de piste, nous nous installons fin de journée au milieu de la brousse au pied d’une splendide cascade d’eau. En enlevant mon jerricane d’eau de la valise que je pensais rempli, je me rends compte qu’il reste un petit litre d’eau. Heureusement il y a un village à 5km nous trouverons certainement de l’eau demain. Ce sera juste assez pour préparer notre deuxième repas lyophilisé.
Jour suivant
Après avoir pris la chute d’eau en photo, nous partons au village pour trouver de l’eau et de quoi déjeuner. Arrivés au village, nous stationnons les motos, un coup de klaxon retentit. Un véhicule tout terrain 4X4 s’immobilise sur la piste. Le chauffeur en sort, c’est un Allemand qui voyage seul qui vient de Namibie et va au Congo. Il est surpris de voir nos équipements SW motech et prend de multiples photos. Il habite juste à côté de l’entreprise SW motech en Allemagne. Je pars à pied dans le village pour trouver de l’eau et de quoi déjeuner. Pour l’eau ce sera facile, en guise de déjeuner ce sera 6 bananes. Comme à chaque fois que nous nous arrêtons un attroupement se forme autour des motos, nous décidons de rouler 2 à 3 kilomètres avant de s’arrêter pour déguster notre déjeuner frugal. Nos 6 bananes ingurgitées nous reprenons la piste.
Quelques kilomètres plus loin, nous quittons la piste pour retrouver une route goudronnée. Nous nous arrêtons à une pompe à essence pour faire le plein des motos. En descendant de la moto je vois ma survalise droite à moitié ouverte, j’ai oublié de la refermer après avoir sorti les bananes du déjeuner. D’un coup d’œil je vois immédiatement qu’il manque des choses. Je réalise rapidement un inventaire : un paquet de lingettes, l’éponge à vaisselle, et l’aspire venin ont disparus. Les lingettes et l’éponge ce n’est pas important, quant à l’aspire venin, il faut espérer que nous n’en aurons pas besoin. Nous terminons notre dernière heure de route sous un bel orage. L’averse est tellement intense que l’impact des gouttes sur l’écran tactile de mon GPS active celui-ci et fait régulièrement disparaitre la carte du trajet à suivre. Nous sommes équipés de casque type cross/enduro idéal pour rouler quand il fait chaud car bien plus ventilés que des casques intégraux. Par contre sous la pluie le bas du visage n’est pas protégé. L’impact des gouttes d’eau sur les lèvres est particulièrement désagréable, chaque goute provoque un pincement douloureux. J’utilise deux techniques pour palier à cela: soit je rentre les lèvres en bouche, soit je glisse trois doigts de la main gauche sur mes lèvres. Nous décidons d’aller à l’hôtel cette nuit pour nous sécher.
Arrivé à l’hippo hôtel la pluie cesse enfin. Celui-ci se trouve à 50 mètres d’un cours d’eau où vivent des hippopotames. Le réceptionniste nous explique que les hippos, et les éléphants en période sèche, traversent parfois la cour de l’hôtel. Il nous emmène au bord de la rivière pour nous montrer les hippo. Il faut un peu de patience avant d’observer le premier. Le réceptionniste nous conseille de revenir les observer vers 19h00.
Je retourne les observer début de soirée comme conseillé. J’aurai la chance de voir évoluer une mère et son bébé. Je paramètre l’appareil photo en rafale pour être certain de ne rien louper. Les voilà qui émergent, je mitraille et ils replongent. Les hippo sont capables de rester jusqu’à 10 minutes sous l’eau. Je regarde mes photos et là, la déception, dans le feu de l’action je ne me suis pas rendu compte que le focus de l’appareil s’est ajusté sur un arbre situé en avant plan et les hippo au second plan sont flous. Mince raté.
Tu as une salle gueule quand tu ris, même de dos !
Jour suivant
Ce matin nous empruntons une piste qui traverse un parc national. Nous aurons l’occasion de voir une trentaine d’hippo dans l’eau. Comme nous sommes dans un parc où les animaux sauvages sont concentrés, par prudence, je préfère ne pas m’arrêter pour immortaliser les hippo, on ne sait jamais. Nous verrons également un troupeau de gazelles. Nous nous ferons dépasser par des camions et des bus qui roulent à tombeau ouvert sur les pistes. Ils vacillent d’un côté à l’autre de la piste en gardant le pied au plancher. Contents d’être sur nos motos et pas dans le bus.
Jour suivant
Nous nous arrêterons en ville à l’hôtel Zanzibar. Pour la première fois nous trouvons des terrasses où il est possible de consommer une bière. Nous aurons également l’occasion de consommer de la nourriture en rue. La pauvreté et la misère sont aussi bien présentes. Des enfants nous accostent pour demander de la nourriture. Nous sommes impuissants face à cette détresse, ce sont des moments difficiles à vivre. Demain nous passerons en Zambie
A chaque fois, c’est un agréable plaisir de vous lire. On vit l’aventure à travers votre récit. Prenez soin de vous et à bientôt.
Pas besoin d’un aspire venin si on roule avec un “vrai” ami……..
Quelle aventure !! C’est un vrai plaisir de vous lire. Perso, je suis toujours impatiente de la prochaine … Vous nous faites vivre de chouettes moments en tout cas .
Prenez bien soin de vous !
Toujours agréablement surpris de lire vos récits de cette merveilleuse aventure .
Bonne route les gars
Je regarde mes photos et là, la déception, dans le feu de l’action je ne me suis pas rendu compte que le focus de l’appareil s’est ajusté sur un arbre situé en avant plan et les hippo au second plan sont flous. Mince raté.
Pas grave les gars, si vous y retournez engagez moi comme photographe !!! 🙂