Welcome to Kenya

Nous débarquons de l’avion directement sur le tarmac de l’aéroport de Nairobi. Rien à voir avec le luxe et le gigantisme de Dubaï, où nous avons fait escale cette nuit et marché durant 37 minutes pour atteindre la porte d’embarquement. Il fait 25 degrés avec un petit vent rafraîchissant très agréable. Nous venons de passer environ 30 heures de voyage, nous sommes fatigués et passablement défraîchis ; manière discrète d’écrire que je sens le fennec à plein nez.

Nous pentientons tranquillement dans la file de contrôle du covid pass. Comme une prémonition, je glisse à l’oreille de François :  » J’espère que nous avons les documents nécessaires ! « 

Premier contrôle visuel, on montre le covid pass, vaccination et test PCR, c’est OK, nous passons haut la main. Second contrôle scan du QR code, et là ça coince. On demande quel document nous fait défaut, nous aurons toutes les peines du monde à comprendre ce que dit le contrôleur, hyper speedė, dans un anglais dont-il mache la moitié des mots. Finalement nous comprenons qu’il nous manque le PLF passenger located form qui doit être rempli sur le net. Comment avons nous pu ne pas savoir que ce document était nécessaire ? Aucune idée !

Ok, nous nous mettons sur le côté de la fille armė de nos GSM pour réaliser cet enregistrement, dans les 5 minutes ce sera réglé pensais-je. Sauf qu’il est impossible de se connecter, pas de réseau mobile, pas de WiFi disponible. Nous voilà coincé dans la zone de transit. A plusieurs reprises, nous interpellons le contrôleur pour tenter de prouver notre bonne foi en montrant nos test et vaccin européens, ça le fait bien marrer tout en restant inflexible. Fatigué par le voyage, Francois commence à sentir la moutarde lui monter au nez. De mon côté je tente de conserver mon calme légendaire, même si à l’intérieur ça bouillonne.

Après nous avoir laissé mariner environ une demi-heure, notre contrôleur m’invite à le suivre dans son bureau. Gros innocent que je suis, je m’imagine qu’il va me donner accès à un PC pour remplir ce PLF. Et là il me dit sans hésiter :  » You understand that you will not enter in Kenya without the PLF ? « , Je réponds :  » yes « . Il enchaine :  » give me fifty Euros and it’s ok « . Je me dis mon gars je vais te payer mais avant on va négocier. Et là un flash, je n’ai que deux billets de 50 € dans mon portefeuille. Je lui dit dans un anglais approximatif que je vais consulter mon pote. Je retourne trouver François, je lui explique rapidement la situation et je lui demande s’il a de plus petites coupures? Hélas non. Nous avons du lâcher notre premier bakchich pour entendre le contrôleur s’exclamer :  » Welcome in Kenya  » avec un sourire accroché au oreilles.

Après avoir récupéré nos bagages et passė la douane sans difficultés particulières, nous voilà sorti de l’aéroport, où notre chauffeur Samy nous attend comme prévu, OUF.

La circulation à Nairobi est intense à cette heure de pointe. Il n’y a pas vraiment de règles, chacun passe là où il peut, dans l’accotement, dans le fossé, à contre sens. Bref la jungle. On se regarde avec François avec le même regard inquiet  » Avec nos motos là dedans ça va être chaud patate. Nous arrivons à bon port au camp Jungel junction.

Nous sommes accueillis par Chris, un grand gaillard blond originaire d’Allemagne qui a bourlinguė plus de 35 ans à travers l’Afrique. Il nous installe et explique le fonctionnement du camp. Rapidement après ses explications, toujours en mode fennec, nous plongeons dans le grand frigo à l’accueil pour en sortir 2 grandes bières bien fraîches.

Chris nous explique que pour récupérer les motos à l’aéroport, il va falloir nous armer de patience et compter une journée complète. Notre idée initiale, était d’ouvrir les caisses directement à l’aéroport. Chris nous en disouade aussi tôt :  » Vous allez très vite vous retrouverer avec un attroupement autour de vous qui va devenir ingérable » il nous propose d’aller chercher les caisses à l’aéroport avec un pick-up et de les amener directement à Jungle Junction, où nous pourrons les ouvrir en toute quiétude à proximité du frigo 😜.

Nois devions récupérer les motos le lundi 13 au matin, mais il se trouve que lundi est un jour férié. ZUT ZUT et REZUT, nous convenons d’aller y jeter un oeil tout de même.

C’était sans compter sur une mauvaise nouvelle qui nous est parvenue samedi soir par mail. Pour cause de problème technique chez KLM, problème dont nous ne connaîtrons jamais la nature, les motos sont toujours en Allemagne. Elles partiront seulement mardi 14 😱. Punaise on croit rêver ! Décidément le sort s’acharne. Nous voici cette fois, coincé dans notre prison dorée : un frigidaire rempli de bières, une excellente cuisinière, et une terrasse à l’ombre. C’est mieux que d’être dans un hôtel covid enfermé dans une chambre seul à 160 € la nuit pendant 15 jours, je vous l’accorde. Mais c’est quand même moins fun que d’être le postérieur sur nos destriers. OUI OUI je vous entends déjà, baaa vous êtes entre potes c’est déjà ça. Certe nous sommes de très bon potes, de là à convoler en juste noces à l’hôtel, il y a une marge.

La suite avec moto………… on l’espère.

8 thoughts on “Welcome to Kenya”

  1. Eh bien ça commence sur les chapeaux des roues cette expédition… par contre le PLF est « imposé » depuis le début de la « pandémie » même pour aller en France. Il faut qu’on sache tout ce que toute le monde fait ;-). Je vous souhaite une attente agréable et que la suite soit plus motorisée et sans embûche… bon courage en attendant vos 2 bolides

  2. Merci Bruno, j’ai bien ri en te lisant, nettement plus que vous à ce que je vois. Je vous propose une bonne douche suivie 2 jours de sommeil et un plein de bière pour affronter le reste. J’ai hâte de vous lire 🙂 Have fun my friends. Keep cool and safe.

  3. C’est ce qu’on appelle le repos du guerrier 😉 , préparez vous pour vos prochaines semaines, vous n’aurez certainement pas souvent un grand frigo de bières à visiter 😉 Bizzzzz

  4. Comme disait Hannibal : “J’adore quand un plan se déroule sans accroc !” …
    J’imagine déjà les milliers d’annecdotes que vous aurez à raconter 😉

  5. J’ai ri en lisant cette publication. Bienvenus en Afrique. Au Burkina, on vous aurait dit « bonne arrivee ». Profitez de ce jour férié pour recharger vos batteries. Hâte de lire vos prochaines aventures.

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